L’une des conséquences de cette situation est que les agents du funéraire sont soumis à une charge psychologique importante, entraînant du stress. Un état prolongé de nervosité peut diminuer leur résistance psychologique. Dans de telles situations, la gestion des émotions est indispensable, mais comment faire ? À qui s’adresser pour apprendre à les gérer ?

Pour vous aider, Funix a interviewé Marie-France, coach de vie.

"Avant de nous expliquer votre rôle de coach, pouvez-vous nous expliquer votre parcours pour devenir coach en gestion des émotions ?"

Marie-France : J’ai toujours été intéressée par le sens de la vie et le fonctionnement de l’être humain, ce qui m’a conduit après un bac littéraire à entrer en faculté de philosophie pour trouver des réponses. Toutefois, les réponses que j’ai trouvées étaient très théoriques. Parallèlement, des événements dans ma vie personnelle m'ont amenée à découvrir le développement personnel et notamment le coaching. Après avoir moi-même été coachée, j’ai décidé de me former et d’obtenir ma certification de coach professionnelle.

"Pouvez-vous nous expliquer brièvement la gestion des émotions et son impact sur le bien-être des personnes ?"

Marie-France : La gestion des émotions c’est d’abord une prise de recul sur celles-ci, sur ce qu’il se passe en nous, ce qui nous traverse et ce que nous ressentons. Nous sommes des êtres sensibles et ressentir des émotions fait partie de notre condition d’être humain. Nos émotions nous fournissent des informations, des indications sur nos besoins et sur qui nous sommes. Voir ainsi nos émotions nous permet de ne plus les subir, de mieux nous comprendre, de faire des choix et de poser des actions cohérentes et alignées avec nos valeurs et aspirations profondes.

Pour en savoir plus, retrouvez notre article Gérer ses émotions dans le funéraire.

"Gérer ou contrôler les émotions, quelle est la différence ?"

Marie-France : Nos émotions n’ont pas à être “contrôlées”, vouloir contrôler nos émotions ce serait comme vouloir faire en sorte que les voyants du tableau de bord de notre voiture ne s’allument que lorsque nous le décidons alors qu’il nous est utile de savoir par exemple que le réservoir de carburant est presque vide ce qui nous permet d’aller le remplir à nouveau. Il en est de même pour nos émotions, cet inconfort que je ressens quand je suis fatiguée par exemple n’est que l’indicateur que mon besoin de repos n’est pas satisfait.

Si je nie ce qu’il se passe en moi, je passe à côté d’informations précieuses pour mon bien-être...

Si je nie ce qu’il se passe en moi, je passe à côté d’informations précieuses pour mon bien-être, un besoin insatisfait quel qu’il soit reste insatisfait tant que je ne le prends pas en compte et l’émotion continue à se manifester jusqu’à être entendue d’une manière ou d’une autre. C’est l’écoute, la prise en compte de ce qui me traverse, qui me permet de faire baisser le volume de l’inconfort car une émotion entendue, vécue n’a plus besoin de se manifester.

"En quoi consiste votre rôle de coach ? Comment procédez-vous : travail de groupe, travail individuel ?"

Marie-France : Mon rôle de coach, c’est premièrement de créer un espace sécure, de confiance dans lequel vous puissiez vous sentir en confiance pour partager ce que vous traversez, que vous puissiez vous autoriser à ressentir ce que vous avez à ressentir, sans craindre de vous sentir jugé. Ensuite, c’est de vous permettre de nommer ce que vous ressentez. Et enfin d’identifier les besoins liés aux émotions ressenties afin que vous puissiez prendre les décisions et poser les actions, juste pour vous et votre bien-être.

"Pour les professionnels funéraires, pensez-vous que le coaching peut être un soutien psychologique ? Pourquoi ?"

Marie-France : Le coaching n’est pas un soutien psychologique. Le coaching se différencie du soutien psychologique par l’objectif. Pour qu’il y ait coaching, il faut qu’il y ait un objectif. Nous partons du présent pour aller vers l’avenir,  à la différence du soutien psychologique où nous allons voir également des évènements et/ou blessures du passé qui font que nous ne nous sentons pas bien dans le présent.

Pour en savoir plus, retrouvez notre article sur La prévention des risques dans les métiers du funéraire.

"Avant de clore cette interview, quel serait votre conseil pour ne pas se laisser submerger par ses émotions ?"

Marie-France : LE conseil essentiel, c’est d’apprendre à accueillir et accepter ce qui nous traverse même si ce n’est pas confortable et agréable. Une émotion ne nous définit pas, elle ne fait que nous traverser.

Coordonnées de Marie France

marie-france@soisvisose.com

www.soisvisose.com

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