Comment se préparer à la prochaine crise sanitaire dans le funéraire ?

En plus de la perte d’un proche, les familles sont affectées par les modifications du déroulement du rite funéraire. Lors du Covid-19, l’instauration d’un seuil de participants aux funérailles a perturbé le processus de deuil des proches.

De leur côté, les entreprises de pompes funèbres doivent répondre à l’augmentation des sollicitations tout en assurant la sécurité de leurs employés. Alors, les nouvelles dispositions doivent peu impacter la qualité de service par respect des défunts et de leur famille. 

Mais face à des situations inédites et anxiogènes, les professionnels, peu préparés, peuvent être en détresse psychologique. Ainsi pour éviter cette situation, il est essentiel pour les entreprises du funéraire de se préparer à gérer une crise sanitaire.

L’équipe Funix vous propose des pistes d’action à mettre en place dans vos structures. Une bonne préparation va permettre de rassurer vos clients sur la qualité de service et de contribuer au bien-être de vos collaborateurs.

L’éventualité d’une prochaine crise sanitaire aussi violente que le Covid-19 ne doit pas être écartée. Il est par conséquent important de se préparer avec la mise en place d’un protocole de crise. L’objectif est de limiter les préjudices subis par votre entreprise, vos collaborateurs et de garantir une qualité de service.

Lors de la première vague en mars 2020, les entreprises du funéraire, surtout dans l’est de la France ont été vite débordées. Peu préparés à confronter une telle situation, les professionnels avaient même le sentiment de ne pas bien faire leur travail.

Aussi pour éviter d’être pris de court, les entreprises du secteur funéraire doivent élaborer des plans d'urgence spécifiques. En fonction de l’intensité de la crise, ces différents protocoles pourront être ajustés en conséquence.

Un plan d’urgence doit permettre de gérer l'augmentation des décès tout en préservant la santé du personnel. Pour cela, il faut mettre en place des alternatives ou adopter de nouveaux modes de fonctionnement.

Au cours de l’élaboration du plan, il est important de revoir l’activité depuis la sollicitation du client jusqu’à l’inhumation. La finalité est de pouvoir offrir des services funéraires adaptés à la situation et d’apporter des ajustements aux mesures prises pendant les crises précédentes.

À l’image de la pénurie de masques au début de l’épidémie, la constitution d’un stock suffisant peut éviter cette situation.

Bien entendu, l’humain doit rester au cœur du dispositif. Le secteur du funéraire doit notamment créer ou renforcer le lien avec les familles.

Les dernières crises sanitaires ont montré l’importance d’une bonne communication avec les familles endeuillées, les autorités et le grand public. Mais pourquoi attendre une crise pour informer ? À l’heure d’internet, le secteur du funéraire permet de communiquer au quotidien avec les clients et ses collaborateurs.

Associée à l’argent et à la mort, deux notions jugées incompatibles, l’image du funéraire est peu flatteuse. Pourtant, quelles que soient les demandes, les professionnels se plient en quatre pour y répondre. Aujourd’hui, la tendance est à des obsèques plus respectueuses et durables, un défi relevé avec succès par ce secteur conservateur. S’appuyant sur la RSE, il est désormais en mesure d’organiser des funérailles plus écologiques.

Faute d’une stratégie de communication, ces évolutions restent confidentielles, tout comme la forte capacité du secteur du funéraire à s’adapter. Il a fallu la pandémie du Covid-19 pour la reconnaître.

Si le secteur du funéraire est peu enclin à se moderniser, il a su prendre le virage du numérique.

Vous êtes déjà nombreux à utiliser internet qui semble offrir des ressources illimitées. Désormais, vous pouvez communiquer sur vos services, vos pratiques, les mesures de sécurité et répondre aux préoccupations des proches. Vous avez même l’opportunité de créer un lien de proximité avec les familles, de gagner leur confiance, voire de changer l’image de la profession.

Assurer des services de qualité malgré les restrictions imposées est l’objectif à atteindre en période de crise sanitaire. Des sociétés du secteur misent sur le développement de contrats d’obsèques, considérés comme une valeur sûre. Mais c’est un autre métier…

L’option d’organiser des funérailles en ligne et des visites virtuelles semble adaptée et d’ailleurs bien plus fiable que par téléphone. Sur internet, les familles peuvent se renseigner sur les prestations possibles et/ou obligatoires. Les démarches administratives peuvent même être simplifiées grâce à des solutions de gestion numérique des dossiers.

La mise en place d’une plateforme d’organisation en ligne peut s’avérer être un investissement important pour de petites agences. Désormais, elles ont la possibilité de s’abonner à Funix, de créer leur propre vitrine digitale et de récolter sur leur espace pro, toutes les informations nécessaires et relatives aux familles ainsi qu’à l’organisation d’obsèques.

Cet espace pro fonctionne en synergie avec le site Déva, une plateforme qui accompagne les familles et les aide à faire leur choix à l'aide d’une assistante funéraire virtuelle.

Le recours à la visioconférence pour retransmettre les cérémonies est une alternative aux restrictions sanitaires. Destinée aux personnes qui sont trop loin ou à celles à qui on a demandé de ne pas venir, la visioconférence leur permet d’accompagner leur proche décédé et de faire leur deuil.

Toutefois, il est possible de proposer d’organiser une vraie cérémonie post-crémation ou inhumation une fois les restrictions levées. L’idée est de respecter le rite funéraire pour rendre hommage au défunt en permettant aux proches de se réunir.

Qui dit crise sanitaire, dit santé et hygiène. Pour y faire face, il faut limiter l’exposition au virus. Or, les professionnels du funéraire sont comme ceux de la santé, en première ligne. L’une des priorités pour les responsables est de prévoir des dispositifs simples et rapides à mettre en œuvre, voire de renforcer des mesures existantes.

Par le passé, les gestes barrières ont démontré leur efficacité. L’avantage est que les professionnels les ont intégrés dans l’exercice de leur fonction : 

• L’obligation de porter un équipement de sécurité : masque, gants, blouse, surchaussures et si besoin des lunettes ;
• L’utilisation de désinfectants : les agents du funéraire doivent utiliser des désinfectants pour nettoyer les zones de travail et les équipements utilisés après chaque intervention ;
• La distanciation sociale : les agents du funéraire doivent maintenir une distance physique avec les autres personnes autant que possible, même pendant les funérailles ;
• L’isolement à domicile si les collaborateurs ont des symptômes évoquant la maladie ;
• L’interdiction de réaliser des soins de conservation

Toutefois, l’une des craintes des professionnels est le manque de matériel qui pourrait stopper l’activité. 

Même si le risque de pénurie de protections individuelles est réduit depuis que les pompes funèbres sont reconnues comme profession prioritaire, il est recommandé de prévoir des surstocks d’équipements (housses mortuaires, cercueils, etc.).

En période de crise, les professionnels sont soumis à rude épreuve. Ils sont en contact avec la mort et l’agent infectieux qui rendent la situation plus anxiogène. Il est donc primordial de veiller à prendre soin de leur bien-être psychique dans les protocoles.

En plus d’établir des procédures de manipulation des corps infectieux, il est recommandé d’envisager, si ce n’est pas déjà fait, un soutien psychologique pour la gestion des émotions. Un coach, un palliatothérapeute, un groupe de parole, une ligne d’écoute sont différentes pistes à explorer pour le bien-être du personnel.

Chaque crise sanitaire est unique. Néanmoins, elles ont toutes des similitudes qui permettent d’anticiper et d’établir des plans d’urgence. La planification dite d’urgence n’est pas figée, elle doit pouvoir s’adapter à toutes les circonstances.

La réflexion doit donc être menée dès à présent, si ce n’est pas encore fait. Travailler en amont permet de ne pas être pris au dépourvu et de préparer les collaborateurs. En plus de les informer sur les mesures en cas de crise, ils doivent être formés aux protocoles. Ainsi le jour J, ils seront prêts à gérer des situations d’urgence.

La préparation à la gestion de crise est l’occasion de créer son réseau d’information. Il est conseillé de créer des liens étroits avec les autorités sanitaires locales, régionales et nationales. Vous pouvez aussi vous rapprocher des syndicats de branche qui sont des interlocuteurs privilégiés de l'administration.

Bien informés et préparés, vous pourrez coordonner vos efforts avec des partenaires et acteurs clés, ou obtenir un soutien si nécessaire. Vos collaborateurs seront sereins pour faire leur travail et les familles rassurées, malgré leur chagrin.

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